L’Association pour la Recherche sur les SÉquelles de la Radiothérapie (ARSER) est une association de patients qui a pour missions essentielles :
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- l’amélioration des chances de survie des personnes atteintes,
- la diminution des souffrances dues aux séquelles de la radiothérapie.
Dans ce but, l’ARSER vise à développer la recherche sur les séquelles de la radiothérapie, et donc pour y parvenir, à collecter des fonds.
Son but n’est pas revendicatif : l’ARSER n’est pas destinée à regrouper des patients considérant qu’ils sont des « victimes » de la radiothérapie. L’ARSER veut informer patients et médecins des progrès de la recherche sur les séquelles de la radiothérapie et la financer.
Le Dr Sylvie Delanian est parmi les tout premiers médecins au monde à s’être souciée, en tant que radiothérapeute, des séquelles de la radiothérapie et d’y avoir apporté des réponses en particulier des traitements déjà en application depuis plus de 10 ans.
Elle a mené avec Jean-Louis Lefaix, chercheur au CEA, puis avec le Dr Pierre-François Pradat, neurologue, des recherches pour mieux comprendre les mécanismes et développer de nouveaux traitements susceptibles de réduire ces séquelles.
De nombreux patients, guéris de longue date de leur cancer, dits « longs survivants » et hors circuit médical, ignorent souvent que les symptômes mal systématisés dont ils souffrent sont des séquelles de la radiothérapie.
Édito
Hommage à Jean Louis LEFAIX
Notre ami Jean-Louis LEFAIX, chercheur illustre de la radiobiologie et la radiopathologie française, nous a quitté ce 15 février 2025 à l’âge de 72 ans.
Son parcours a débuté en biologie « mon bureau était un réduit sans fenêtre d’environ 1,50m sur 2 antichambre du bureau de mon directeur de thèse à l’université Pierre Marie Curie » ayant fait ses classes auprès de son maître René Couteau dans les années 70 sur la jonction neuro-musculaire.
Puis, il a soutenu une thèse de 3ème cycle en biologie sur la morphologie descriptive et quantitative du nerf périphérique de la jonction neuromusculaire et du métabolisme musculaire chez la souris (1981, Paris VI). Il a d’ailleurs souffert d’un plagiat de ses travaux, survenu depuis Londres, après une demande de recommandation auprès d’un baron à renommée internationale spécialiste du système nerveux chez la souris !
En avril 80, la chance lui a permis d’être recruté au CEA pour travailler à la « ferme atomique » laboratoire de radiobiologie appliquée. « Bloc sans fenêtre construit au milieu des années 60, de 80 m de long, 25 m de large, permettant l’expérimentation sur gros animaux, dans les bois à la périphérie de INRA à Jouy-en-Josas, dans un isolement géographique et administratif total ».
Ceci a permis, avec en particulier les vétérinaires du laboratoire, de mettre au point un modèle expérimental d’irradiation accidentel localisé (programme Pocket Syndrome) puis de développer une recherche radiobiologique translationnelle en physiologie et en imagerie… suivi d’un doctorat de Sciences (1989).
Puis l’ouverture sur la thématique des séquelles tardives de la radiothérapie est apparue dès l’arrivée du Dr Sylvie DELANIAN au labo en 1990 (suivi d’ailleurs d’une amicale complicité de 30 ans) permettant la précieuse concordance de travaux cliniques, in vivo, et in vitro, avec Michèle MARTIN puis Marie Catherine VOZENIN.
L’ensemble de ses travaux sera couronné par une habilitation à diriger des recherches en 1994 et un dépôt de Brevet d’Invention en 1998.
Puis un virage des années 2000 sera pris à Caen avec l’Hadronthérapie puis le projet Arcade construit pour préparer la radiobiologie du XXIe siècle.
Lorsqu’en 2009, la santé l’a trahi (sans doute lié aux radiations), l’expérience du partage des souffrances de patients avec séquelles de la radiothérapie a pu l’aider à traverser certaines épreuves humaines…. Il a fait partie du premier cercle des fondateurs de l’ARSER en 2010 et son Conseil scientifique.
Il s’estimait être un passeur de savoir d’une discipline complexe à cheval (son ami de toujours) sur la physique, la physiologie animale, la médecine, la biologie moléculaire et la radiothérapie.
Son érudition, sa rigueur, son humour, sa clarté, et même son pessimisme légendaire vont nous manquer. Il a marqué à jamais la radiobiologie et radiopathologie française en permettant les transferts de connaissances du microscope à l’humain et des applications médicales toujours en vigueur à ce jour.
Merci pour tout Jean Louis

au laboratoire de Jouy en Josas

en AG à l’ARSER